Nic

Combler mon mal de vivre.

Ce gouffre béant, qui réside au plus bas fond de mon âme, a toujours été un défi pour moi. 

La solitude étant assez présente dans ma vie, j’ai trouvé, ou du moins essayé de trouver, réconfort en me racontant des histoires, me créant des mondes et des aventures. 

Quand l’anxiété a décidé de prendre place de façon permanente à mes côtés, j’ai fini par choisir de la réduire au plus bas niveau par l’entremise de mon imagination débordante. 

Au lieu d’obséder sur ce qui me tourmente, pourquoi ne pas obséder sur ce qui m’alimente ? Créer, toujours créer jusqu’à ce que je me sois vidé l’esprit entièrement. Peut ensuite venir le repos de l’âme jusqu’à ce que le cycle recommence. Je sais que je ne me débarrasserai jamais de mes tourments intérieurs, que ceux-ci me tiendront compagnie pour le restant de mes jours. Je sais aussi, par contre, que jamais mon imagination, qui me tient constamment debout, ne me quittera. C’est avec elle que je créerai de meilleurs jours intérieurement. Avec elle, mon réconfort, ma lumière au fond du gouffre.